Prologue

[Mercredi 23 octobre 1940 – de 18h13 à 19h03]

Citation :

-Sortez deux par deux et dans un intervalle de trois minutes afin d'éviter les soupçons.
-Mon père nous sortons les premiers ensembles et nous allons directement chez Paul.
-Docteur, vous nous y retrouvez quelques minutes après pour nous ouvrir, vous partez seul, un médecin se déplace souvent seul de toute façon.
-Madame. En désignant Anne. -J'aimerais que vous apportiez de quoi nourrir le petit.
-Monsieur. A l'intention de Jean. -Vous accompagnerez madame, je préfère que l'on se déplace par deux, c'est plus discret.

Suivant le recommandations de Joseph, je sors quelques minutes après celui-ci et le père Delcourt.
Je me dirige vers le passage des deux soeurs mais en prenant soin de flaner le plus longtemps possible dans les rues. Je erre durant les 50 minutes qui me sépare de mon rendez-vous.
Je ressasse dans ma tête les évènements passés. Comment des hommes peuvent-ils être aussi cruels et ne pas respecter le miracle de la vie ? Cela me dépasse. Je me prends à penser que les allemands ne sont peut-être pas des hommes mais cette pensée disparaît aussi vite qu'elle est apparue.

Je me dirige donc vers mon immeuble en prenant soin de regarder derrière moi si je suis suivi. Je retrouve le père Delcourt et Joseph et les invite à entrer dans mon modeste appartement.

J'entre dans l'appartement de Paul. J'attends que Joseph prenne la parole, il doit avoir une idée derrière la tête. Je pose le bébé dans le lit.

[Mercredi 23 octobre 1940 – de 18h13 à 19h10]

Joseph semble très préoccupé, mais le hasard ne doit pas être un mot de son vocabulaire.
Il se contente de quelques mots d'usage avec le prêtre sans souffler davantage.
A l'arrivée de Paul, vous pénétrez tous les trois dans sa demeure.
Joseph demandera à ce qu'on aille si possible dans le grenier afin d'être plus tranquille.
Vous prendrez des draps afin de faire un couffin de fortune en attendant l'arrivée des autres protagonistes.
Anne et Jean arrivent avec le matériel nécessaire et le lait à l'heure convenue.
Vous voici donc tous complice de cette substitution, voir de cet enlèvement en fonction des points de vue.

Joseph détaillera chacun puis prendra la parole.

-Bien tout d'abord merci à tous d'avoir accepter de venir ici.
-Ce que nous allons faire est condamnable je préfère être franc, mais je pense que c'est avant tout un acte d'humanité.
-Tout d'abord nous allons tous nous présenter les uns aux autres en omettant volontairement de dévoiler non noms. Je préfère d'ailleurs que vous fassiez tous usage d'un pseudonyme.

-Je vais commencer.

-Je suis Joseph, mais vous me nommerez "L'épervier". J'ai 34 ans et je suis cheminot. Je travaille à la gare Montparnasse et j'ai énormément de contacts dans les milieux des transports à Paris et en France en général.
-Je suis sans doute un idéaliste, mais je ne supporte pas la présence de ces "boches" qui se croient tous permis ici. Ils sont les occupants, soit, mais ils n'ont nullement le droit de nous maltraiter pour autant.
-Ceux qui ne sont pas d'accord avec cela, je préfère qu'ils partent dès à présent.

Il détaille ensuite l'allemande avec plus d'insistance.
-Si je me suis permis de vous convier ici, c'est que j'ai pris soin d'en savoir plus sur vous et je connais vos antécédents, je pense que vous pourrez nous être très utile.

-Qui prends la parole?

Moi je me nomme Anne, vous n'avez qu'à me surnommer "Lotus".

Comme vous le savez , je suis allemande. Mais , je ne suis pas une nazi et leurs idées me dégoute. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai du fuir l'allemagne.

J'étais journaliste et , apparemment , mes articles ne plaisaient pas à tout le monde.

Elle regarda ensuite qui allait prendre la parole après elle.

[Mercredi 23 octobre 1940 – 19h15]

J'écoute Anne se présenter.

Etant entré en même temps qu'elle, je me trouve à ses coté.


Je m'appelle Jean, j'ai 29 ans . Je suis français, d'origine polonaise.

Pour nous je me nommerais "Yvan".

Je travaille comme mécano dans une imprimerie, rue de provence.
J'ai été soldat, je conduisait un transport de munitions.

Je suis révolté par la scène que nous avons vécu tout à l'heure.

je me tais, cherchant ce que j'ai pu oublier de dire et je parcours la salle des yeux en attandant la suite

Je suis le Père Armand. Vous pourrez m'appeler "Zoé".
Je suis toujours du côté des faibles.

[Mercredi 23 octobre 1940 – 19h15]

- Je m'appelle Paul. Je suis médecin de campagne détaché actuellement à Paris. Je suis un peu perdu, je ne sais comment vous devez m'appeler. Hyppocrate ça vous va ?